Base logistique Colruyt : le regard de Sébastien Caleiras

Quels étaient les principaux objectifs de cette réalisation pour Colruyt ?

Colruyt est installé sur le territoire français depuis vingt-cinq ans, exclusivement dans le quart Est de la France. La base logistique construite à Choisey, d’une surface totale de plancher de 24 000 m² sur un terrain de 105 000 m², est le premier entrepôt Colruyt France en son nom propre. Elle permettra de soulager celui de Rochefort-sur-Nenon, trop petit aujourd’hui, en approvisionnant les 95 magasins de l’enseigne, en produits frais et produits secs. Et elle pourra également répondre aux besoins ultérieurs de Colruyt.

Dans quelle mesure le projet répond-il aux enjeux à venir de Colruyt ?

Le bâtiment a été conçu en tenant compte des transformations et extensions possibles. Cet important travail d’anticipation et de dimensionnement nous permettra, demain, de limiter les travaux en site occupé le jour où la supply chain (ndr : chaîne d’approvisionnement) demandera à s’étendre. Nous avons donc réalisé une projection, à plus ou moins long terme, pour nous poser les questions suivantes : de quelle surface aurons-nous besoin dans les prochaines années ? Comment organiser les activités en cas d’agrandissement ? Comment faire en sorte de toucher le moins possible à l’enveloppe extérieure en ajustant l’organisation des activités au sein du bâtiment ? Sur le site, nous envisageons déjà une extension de 12 000 m² supplémentaires par rapport à la livraison de 2023. Alors, pour anticiper l’avenir, tous les ouvrages pérennes ont été dimensionnés en fonction des développements envisagés. Par exemple, le bassin d’orage est prévu pour la surface totale à venir, soit 36 000 m².

Comment avez-vous retenu VINCI Construction pour mener ce chantier ?

D’abord, nous souhaitions une entreprise qui partage les valeurs de Colruyt, possède des références techniques pour pouvoir réaliser l’ouvrage, ainsi que les équipes adéquates. Nous voulions également travailler au maximum, dans la mesure du possible, avec des entreprises locales en cohérence avec notre engagement territorial et nos magasins de proximité. C’est pour toutes ces raisons que nous avons finalement sélectionné VINCI Construction à travers C3B qui a piloté un groupement composé de l’agence Eurovia de Dijon, SPIE, le groupe CEME, Clauger (spécialiste du froid industriel et du traitement d’air) ainsi que des bureaux d’études B27 et Aérothermis.

Que retenez-vous de votre collaboration avec les équipes locales de VINCI Construction ?

Le chantier s’est très bien déroulé et notre partenariat a été très positif. Les équipes de C3B ont toujours fait en sorte de trouver des solutions satisfaisantes pour tous dans le cadre d’un ouvrage assez technique et de belle ampleur. Les équipes se sont mobilisées rapidement et l’ensemble des filiales du groupement ont été présentes, agiles, toujours à l’écoute, pour répondre à nos besoins au service du projet.

Vous partagez avec les filiales de VINCI Construction, C3B et l’agence Eurovia de Dijon, des ambitions environnementales fortes…

Absolument. Nous partageons un même élan : la volonté de construire sain, durable et pérenne. Nous ne cherchons pas de « label », nous agissons concrètement pour limiter l’empreinte du bâtiment dès la conception. Par exemple, l’enveloppe du bâtiment est composée d’une isolation thermique en laine de roche de 20 cm d’épaisseur en accord avec les performances énergétiques exigées et qui va bien au-delà de la réglementation environnementale 2020. Il en est de même avec l’isolation des dallages des halls 2 et 3, la récupération de chaleur pour l’entrepôt ou encore l’utilisation de fluides verts, sans gaz à effet de serre, avec un système adiabatique permettant d’éviter la climatisation des bureaux (ndr : le dispositif aspire l’air chaud qui entre alors en contact avec un échangeur humide. En s’évaporant, l’eau récupère les calories de la chaleur et l’air se refroidit avant d’être soufflé). De plus, deux cuves d’eau de 95 m³ devraient permettre d’être autonome à 90 % en consommation d’eau sanitaire et pour le refroidissement des équipements techniques. Enfin, des panneaux photovoltaïques devraient permettre d’atteindre les 60 % d’autonomie en consommation électrique.

En quoi a consisté votre rôle de maître d’ouvrage sur cette opération ?

Nous avons pour habitude d’être maître d’ouvrage et maître d’œuvre sur nos chantiers et de réaliser nous-mêmes nos travaux. Pour ce projet, nous avons fait appel à une entreprise générale, C3B, pour le volet bâtiment, et notamment l’agence Eurovia de Dijon pour les travaux de voiries et de stationnement. C’est un autre point de satisfaction : la manière dont les équipes de VINCI Construction ont su dialoguer et œuvrer, au quotidien, aux côtés de nos spécialistes et assistants à maîtrise d’ouvrage, notamment en matière de sprinklage, d’installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), de voiries et de réseaux divers, et de dallage. VINCI Construction a su s’adapter à notre fonctionnement, notre mode de maintenance, nos exigences tant dans la tenue du chantier que dans sa réalisation.

Quels sont les projets à venir pour Colruyt ?

De 35 magasins en 2008, l’enseigne devrait passer à près de 100 d’ici à fin 2023 ! Nous prévoyons d’augmenter le parc de magasins dans le quart Est. Nous possédons également des réserves foncières sur nos parcelles, qui nous permettent de développer la supply chain. Et enfin, nous avons déposé le permis de construire du futur siège de Colruyt qui devrait voir le jour dans les mois à venir. Peut-être l’occasion de retrouver les équipes de VINCI Construction ?