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Un savoir-faire au service des projets hospitaliers

La crise sanitaire a mis en évidence la nécessité de renforcer et de moderniser l’offre de soins, objectifs au cœur du Ségur de la santé et du plan d’investissement France Relance. VINCI Construction accompagne cette transformation du système de santé en mettant son expérience des opérations complexes au service des projets hospitaliers.

Sogea Bretagne BTP conduit le groupement de conception-construction qui réalise le nouveau centre chirurgical et interventionnel (CCI) du centre hospitalier universitaire (CHU) de Rennes (35). Les travaux de cet établissement comportant 55 salles d’opération, un centre ambulatoire, 108 places de soins critiques et 240 chambres d’hospitalisation démarreront cet été 2021. « Nous prévoyons 165 000 heures de production et jusqu’à 500 personnes mobilisées sur le chantier, indique Jérémy Toilliez, directeur de projet, Sogea Bretagne BTP, pour réaliser en trente-trois mois ce complexe de 60 000 m² de plancher sur 8 niveaux. Une démarche collaborative a été mise en place dès la phase d’appel d’offres pour répondre aux attentes du personnel hospitalier. Tout a été conçu – jusqu’à l’emplacement des prises dans les blocs opératoires – avec les soignants. », comme le précise Guillaume Noël, directeur de projet, Sogea Bretagne BTP, qui a supervisé les étapes de conception avec l’agence Brunet Saunier Architecture, « Pour que les patients soient bien accompagnés, il faut d’abord que les soignants soient bien accueillis. Tout a été pensé pour leur offrir un maximum de qualité de vie au travail. À titre d’illustration, même les blocs opératoires bénéficient d’un éclairage naturel ! »

Des réalisations partout en France

Comme à Rennes, les équipes de VINCI Construction mettent le meilleur de l’entreprise générale au service de projets qui valorisent les investissements dans le secteur de la santé sur l’ensemble du territoire. Des grandes opérations, telles que les restructurations des CHU de Limoges (87) et de Périgueux (24) ainsi que celle du centre hospitalier de Gaillac (80), livrées ces derniers mois. Mais aussi des chantiers de modernisation, d’extension ou de construction de bâtiments, comme à l’hôpital de la Cavale Blanche à Brest (29), à la clinique des Augustines à Malestroit (56) dans le Morbihan, à l’hôpital cardiologique Louis Pradel à Lyon (69), à l’Institut Faire Faces à Amiens (80), ou encore à l’ensemble hospitalier Bahia à Villenave-d’Ornon (33) et sur le site hospitalier de Vesoul (70) avec la plateforme regroupant les services Pharmacie, Magasin et Logistique. Un savoir-faire qui s’illustre également à Privas (07) et à Abbeville (80) par exemple, dans la réhabilitation de bâtiments patrimoniaux. Quelle que soit l’envergure du projet, la maîtrise des calendriers et des coûts fait partie des valeurs ajoutées de l’entreprise générale. Dans le cadre de la restructuration du centre hospitalier Drôme Vivarais, achevée fin 2020 à Montéléger (26), sept bâtiments ont été construits en site occupé. Les patients et résidents ont ensuite été transférés dans ces bâtiments neufs et 90 % du site existant a été démoli. « Nous avons proposé de ne pas construire sur les emprises préexistantes, se souvient Olivia Boix, responsable Études projet au sein de la direction des Ressources techniques et opérationnelles (DRTO) de la direction déléguée Centre-Est, qui a accompagné les équipes de Campenon Bernard Dauphiné Savoie. Cela n’était pas prévu dans le projet initial, et cela a permis de gagner dix mois sur le planning de l’opération. »

Dialogue et anticipation

Plus spécifiquement sur ces marchés, l’attente première des maîtres d’ouvrage porte sur la compréhension des enjeux multiples du monde hospitalier. À Bordeaux (33), les équipes de GTM Bâtiment Aquitaine ont terminé au cours de l’été 2020 le gros-œuvre de la nouvelle unité pédiatrique du CHU sur le site de Pellegrin. Le bâtiment de plus de 10 000 m² abritera principalement un plateau technique comportant huit blocs opératoires. « Ce type d’ouvrage est d’une complexité extrême sur le plan fonctionnel, estime Frédéric Morin, directeur Études de prix, GTM Bâtiment Aquitaine. Il faut pousser très loin les études sur la gestion des différents flux (les parcours soignants, patients, visiteurs, urgences…), sur les lots techniques et sur la question des sujets à risque. » Condition du succès ? Un dialogue avec toutes les parties prenantes pour cerner les besoins et y répondre au-delà du strict programme. C’est ce qui a permis ici d’intégrer un data center au projet après l’appel d’offres. Pour imaginer et construire le nouveau bâtiment de soins de suite du centre hospitalier de Bourg-en-Bresse (01), que Citinéa devrait livrer en septembre 2021, l’échange et la pédagogie ont aussi été au rendez-vous : en septembre 2020, les équipes BIM (Building Information Modeling) de la DRTO ont présenté au maître d’ouvrage le témoin virtuel d’une chambre avec salle de bains et une circulation type.

L’hospitalité au sens premier

Tout part du projet médical, lequel requiert une analyse des usages futurs du bâtiment afin d’optimiser le travail des soignants et la prise en charge des patients. Vincent Gayte est directeur commercial chez CBC, qui construit le nouveau bâtiment dédié aux neurosciences du groupe hospitalier universitaire (GHU) Paris psychiatrie & neurosciences sur le site Sainte-Anne à Paris (75). « Nous avons remporté ce marché associant conception, réalisation et maintenance, affirme-t-il, non seulement parce que nous avons proposé le bon prix, mais aussi parce que nous nous sommes mis à la place de ceux qui vont faire fonctionner ce pôle hospitalier en écoutant attentivement leurs représentants. » Le bâtiment d’environ 15 000 m² réunira en 2023 services chirurgicaux, salles d’examens, urgences, soins critiques, soins ambulatoires et lits d’hospitalisation, en portant l’accent sur l’accueil du patient. « Nous avons renforcé la démarche d’hospitalité avec le GHU, raconte Ana Jovanovic, responsable Études projet, CBC. Pour cela, nous avons travaillé sur tout ce qui contribue au bien-être des personnes : signalétique des parcours, matériaux, couleurs, espaces végétalisés, etc. »

Bâtiments évolutifs et solutions environnementales

Les hôpitaux de dernière génération sont des ouvrages dont la complexité réside dans l’intégration des éléments techniques, bien plus que dans l’architecture et le gros-œuvre. Le CCI de Rennes et le pôle Neuro Sainte-Anne à Paris sont bâtis autour de structures porteuses simples, poteaux-dalles ou poteaux-poutres, qui créent peu de contraintes dans l’aménagement des plateaux : cette trame flexible facilitera les adaptations futures en fonction des évolutions des pratiques médicales, des technologies et des modes de prise en charge des patients. Que l’hôpital soit avant tout un bâtiment “de process” n’empêche en rien d’aller vers des bâtiments vertueux en incorporant les solutions environnementales au cœur des offres. L’architecture bioclimatique, les bétons verts, l’utilisation d’énergies renouvelables, les systèmes de récupération d’eau et de chaleur, les jardins thérapeutiques et les toitures-terrasses végétalisées tendent à se généraliser, comme à Bourg-en-Bresse ou dans la principauté monégasque où VINCI Construction Monaco terminera d’ici à fin juillet 2021, aux côtés de SATRI SAM, la première phase du chantier du Nouveau Centre Hospitalier Princesse Grace (NCHPG).

Des chantiers tout en maîtrise

Sur le plan opérationnel, le principal enjeu reste la gestion de chantiers menés dans des espaces urbains contraints, sur des sites en fonctionnement accueillant des personnes fragilisées. Les équipes de Sogea Caroni qui viennent de livrer l’Institut Cœur Poumon du CHU de Lille (59) après soixante-douze mois de travaux, ou celles d’Urban Dumez qui ont construit l’hôpital de jour de Colmar (68), ont mis en place des planifications millimétrées pour allier rapidité d’exécution et maîtrise des impacts. À Bordeaux, du fait du manque d’espace disponible, la gestion des livraisons, le stockage du matériel et l’organisation des circulations constituaient un défi sanitaire et environnemental. « Nous avons travaillé en coordination avec l’ingénierie et le corps médical du CHU pour trouver des réponses logistiques et minimiser la gêne acoustique et autres nuisances, témoigne Martin Nicolas, directeur de projet, GTM Bâtiment Aquitaine. Par exemple, lors des terrassements, nous avons installé de puissants brumisateurs et posé des géotextiles sur les sols afin d’éviter les rejets de poussières susceptibles de contaminer les enfants hospitalisés. »

Directeur des Travaux et de la Stratégie patrimoniale pour le CHU de Bordeaux jusqu’en février dernier, Pierre-Yves Siramy confirme la qualité de la démarche collaborative : « VINCI Construction a su dépasser le formalisme contractuel pour se hisser à la hauteur des enjeux et nous aider à trouver les solutions. »