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Réhabilitation inventive pour la station d’épuration de Pierre-Bénite
Thierry Morel est responsable Pôle Grands Projets Eau Assainissement chez IRH Ingénieur Conseil, l’une des quatre marques principales d’Antea Group en France et filiale d’Antea France depuis 2015, spécialisée dans la gestion et le traitement de l’eau. Il évoque pour nous les réponses multi-facettes apportées par VINCI Construction sur ce chantier complexe mené en site occupé.
Quelles étaient les principales attentes du projet de réhabilitation de l’équipement de Pierre-Bénite ?
La station d’épuration de Pierre-Bénite est équipée d’un décanteur lamellaire nécessaire au fonctionnement global de l’installation, qui traite une partie des eaux. L’exploitant souhaitait améliorer son processus de traitement avec un ensemble de travaux de sécurisation et de modernisation qui permettraient non seulement une gestion toujours plus durable de l’eau, ainsi qu’un engagement accru face aux défis de la transition écologique. D’abord, réhabiliter le système de décantation primaire pour pouvoir procéder à un nettoyage des lamelles plus efficace et éviter l’encrassement en boues. Ensuite, créer un canal de by-pass permettant à la fois de fiabiliser le fonctionnement, l’entretien et l’exploitation de la station, mais aussi de réguler l’envoi d’une partie des effluents vers un traitement biologique, sans passer par le traitement primaire. Aussi, la Métropole de Lyon a-t-elle lancé une consultation en vue de corriger les déficiences constatées pour la réalisation de deux sous-ensembles de travaux : d’une part, le renouvellement des lamelles et la mise en place d’un système de nettoyage automatique ; d’autre part, la construction d’un canal de by-pass et de régulation vers le traitement biologique.
En quoi les équipes de VINCI Construction se sont-elles différenciées ?
L’offre de VINCI Construction était, en termes techniques, écologiques et économiques, la plus qualitative et la plus avantageuse avec un mémoire détaillé et abouti, un groupement cohérent et un prix compétitif.
Quel était le principal enjeu ?
C’est notre ambition environnementale partagée – celle du Grand Lyon, d’Antea Group, de VINCI Construction et de nos partenaires – qui a guidé l’opération. Les travaux devraient permettre de fiabiliser le traitement, et de garantir les normes de rejet des eaux traitées vers le « milieu récepteur », à savoir le Rhône. La valorisation des modules lamellaires existants proposée par les experts de Sogea Environnement était également un point fort du dossier qui répondait aux attentes des élus de la Métropole (N.D.L.R. : les modules, en polystyrène choc, devraient être broyés, lavés puis extrudés pour devenir des billes qui seront valorisées ou réutilisées). Dans nos métiers, ces pratiques ne sont pas encore courantes mais il est pourtant nécessaire d’opérer cette transition et que les entreprises, à l’image de VINCI Construction, la porte auprès de tous les acteurs du secteur pour répondre aux enjeux environnementaux figurant dans les programmes des collectivités.
Comment décrire votre partenariat avec les entreprises du groupe VINCI dans le cadre de ce projet ?
Le travail avec les spécialistes hydrauliques de Sogea Environnement mais aussi avec les génie-civilistes de Campenon Bernard Centre-Est, les équipes de Cofex-GTM Travaux Spéciaux ou d’Enfrasys (VINCI Energies) s’est déroulé en toute transparence et avec fluidité. Leurs compétences techniques, de la phase d’études jusqu’aux étapes d’exécution, sont d’un très bon niveau.
Quelles innovations ont été mises en place ?
Un système innovant a été déployé sur les installations : le nettoyage automatisé des lamelles par pont roulant. À ce jour, ce procédé est assez peu développé en France, et a fait l’objet d’une approche Recherche & Développement poussée au sein des équipes de VINCI Construction.
Quels ont été les principaux défis techniques et organisationnels ?
Il s’agissait de pouvoir assurer la continuité de service en évitant au maximum de dégrader le fonctionnement de l’installation existante et sans arrêt de traitement. Pour cela, un travail approfondi de phasage des interventions a été réalisé, en coordination avec l’exploitant du site. Plusieurs évènements ont même été maintenus, comme à l’occasion des Journées européennes du patrimoine où la Métropole de Lyon a ouvert les portes de la station les 16 et 17 septembre 2023.